Retrouvez ci-dessous les interviews d’Alain Caralp et de Pierre Castoldi, réalisées par Radio Ciel Bleu :
Discours du Président
« Monsieur le Sous-Préfet,
Monsieur les maires et Vice-Présidents de La Domitienne
Mesdames, Messieurs les élus communautaires et communaux,
Mesdames, Monsieur les DGS
Je suis ravi de vous accueillir en mairie de Colombiers pour la signature du Contrat de Relance et de Transition Ecologique de la Communauté de communes La Domitienne.
Cette signature fait suite au protocole d’intention, que nous avions paraphé vous et moi le 4 mai dernier et qui lançait officiellement le processus d’élaboration du contrat qui nous réunit ce soir. Que de chemin parcouru en un peu plus de 6 mois !
Avant d’évoquer ce CRTE, je voudrais vous donner en quelques mots ma vision de la démarche et du processus ; mais aussi du travail qui nous attend.
Je viens de le dire : je suis ravi. Dans son esprit, le CRTE, contrat intégrateur, transcendant les politiques publiques et cohérent avec les besoins locaux (tels qu’ils sont traduits dans un projet de territoire) est en quelque sorte la réponse de l’Etat central à une longue mobilisation du bloc local en faveur d’une approche concertée, planifiée et pluriannuelle de nos relations. A l’instar de Sébastien MARTIN, Président des Communautés de France, et comme j’avais pu le dire au moment de la signature de notre protocole d’intention le 4 mai, en tant qu’élu local et président d’intercommunalité, j’appelle solennellement et depuis longtemps à la réduction drastique des Appels A Projets et autres Appel à Manifestation d’Intérêt ainsi qu’à la fin de la mise en concurrence systématique des territoires.
Car, à chaque AAP ou AMI, c’est la même chose : lorsqu’un appel à projet correspond à l’une de nos priorités ou urgences, pour y répondre – dans des délais souvent contraints – nous nous mobilisons toutes affaires cessantes, parfois au détriment d’autres dossiers structurants ou du quotidien.
Parfois, trop souvent d’ailleurs, nous préférons même ne pas répondre car cela nécessiterait des diagnostics santé et post relevant de Bureaux d’études spécialisés et qu’une intercommunalité comme la nôtre, qui – autant se l’avouer – n’a pas le calibre financier ni l’ingénierie d’une agglomération ou d’une métropole, n’est pas en capacité de produire à foison. La façon dont le premier Ministre, dans sa lettre de cadrage de l’automne 2020, a présenté les CRTE, leur philosophie et leur gouvernance, nous convient parfaitement, faites de partenariats, d’échanges au long-court et de programmations.
Le CRTE c’est d’abord « La relance ». Les communes et leurs EPCI, à leurs niveaux, y ont pris toute leur part. Pour ce qui concerneLa Domitienne, si je ne regarde que les sommes débloquées pour venir au soutien des acteurs économiques, en 18 mois ce ne sont pas moins de 375 000 €, non initialementbudgétés que nous avons mobilisés en faveur de 350 artisans, commerçants et agriculteurs du territoire. Ce n’est pas rien… c’était nécessaire et nous l’avons collectivement validé ! Nous pouvons en être fiers.
Le CRTE ce sont aussi et désormais « les Transitions écologique, économique, démographique et numérique ». Comment ne pas se sentir concernés par ces objectifs ?Bien sûr que nous y souscrivons, Monsieur le Sous-Préfet, je vous l’ai affirmé dès la genèse de notre démarche. Nous voyons dans ces transitions autant de rendez-vous incontournables pour notre propre développement.
Avec cette signature, nous terminons un chapitre… mais nous en ouvrons désormais un nouveau, qui lui – et c’est heureux – va nous amener à collaborer dans les années futures. C’est une des richesses de cette relation contractuelle et que nous appelions de nos vœux depuis longtemps : une inscription juridico-politique qui ne s’arrête pas à l’année civile mais qui permette de se projeter et de programmer.
Alors bien sûr, nous n’allons pas circonvenir Bercy : l’annualité budgétaire n’a pas été abandonnée… mais j’ai noté que même Mme Jacqueline GOURAUD, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales avait déclaré, lors de l’AG annuelle des Intercommunalités de France, que ce cadre budgétaire est parfois trop corseté… Les choses avancent et je m’en félicite.
Dans cette logique de projection, notre CRTE colle aux ambitions de du Projet de Développement Durable que nous portons pour La Domitienne et que nous avons intitulé « Horizon 2030 »… non pas que nous ayons des idées de grandeur, mais parce que c’est une évidence : sans programmation ni projection, il ne peut pas y avoir de développement serein, équilibré et durable. Rien ne se fait en un jour… Tout projet nécessite un phasage… encore convient-il d’avoir envisagé un projet pour, un jour, en faire une priorité opérationnelle, avant qu’il ne devienne ensuite réalité. C’est à cela que sert un « projet de territoire » : penser le territoire à l’horizon pour mieux le piloter au jour le jour. Et ce CRTE va nous permettre ce pilotage.
Alors un CRTE à La Domitienne, pour quoi faire ?
Collectivement, avec les 8 communes de notre intercommunalité et nos partenaires, dont le Réseau Local d’Initiatives socio-économiques Les Sablière (association, dont je salue le Président CLARIANA et la directrice, agent communautaire mise en disposition) ; avec tous nos partenaires donc nous avons identifié 6 orientations stratégiques qui sont autant de leviers pour notre avenir commun. Toutes correspondent à notre Horizon 2030 et à des documents cadres tels que le PCAET. Et chacune de ces orientations est en phase avec les axes prioritaires du gouvernement :
- s’appuyer sur la transition écologique pour faire de la préservation de la biodiversité et de la résilience de l’environnement des enjeux premiers ; pour conforter l’agriculture et une alimentation saine et pour promouvoir les déplacements alternatifs et décarbonés ;
- accélérer la transition énergétique pour réduire l’empreinte écologique du patrimoine bâti et pour faire de La Domitienne un Territoire à Energie Positive dès 2045 ;
- mener la transition économique pour porter un développement durable, créateur d’emplois, au service d’un territoire touristique et dynamique : réhabilitation des friches ; promotion du Canal du Midi, patrimoine mondial de l’Unesco et développement du Port du Chichoulet sont des priorités ;
- profiter des transitions numérique et digitale pour faire de La Domitienne un territoire accessible et performant, tant au service des entreprises et acteurs économiques, qu’au bénéfice des habitants ;
- réussir la transition démographique pour que La Domitienne soit un territoire accueillant et solidaire, au service de tous ;
- enfin, porter des projets communs pour faire de La Domitienne un territoire de solidarité avec ses communes membres.
6 orientations stratégiques traduites, à ce jour, dans 43 fiches actions, communautaires, communales (dont certaines sont partagées par plusieurs communes membres) ou associative. C’est une richesse… c’est aussi un défi.
Nous le relèverons ensemble, Monsieur le Sous-Préfet, Mesdames, Messieurs les élus et partenaires… au travers d’une gouvernance qu’il nous reste maintenant à inventer.
Je ne terminerai pas mon intervention sans saluer la présence de M. Loïc POBLADOR, notre nouveau collaborateur, que nous avons pu embaucher justement grâce à notre CRTE. En effet Loïc est recruté, sous CDD de 18 mois, en qualité de Volontaire Territorial en Administration… ce n’est pas moi qui est inventé ce titre. On aurait pu le nommer « chef de projet ». C’est ainsi et je suis heureux de l’accueillir officiellement ce soir. Aux côtés du directeur général des services, il sera notre interlocuteur/facilitateur pour mener à bien notre projet commun. Je relèverai que sa présence est un bon présage : nous n’avons pas encore signé le CRTE que celui-ci trouve déjà en partie à s’appliquer ! Bienvenu à lui.
Je veux aussi remercier Mme LELEU, chef du Bureau des Collectivités et des Actions territoriales et, au travers elle, l’ensemble des agents de l’Etat avec qui nous collaborons au quotidien.
Merci Monsieur le Sous-Préfet pour la perspective de ce partenariat.
Merci pour votre aimable attention »
Alain Caralp, Président de la Communauté des communes La Domitienne